Exposition Nicolas de Flüe à l’église Ste-Claire à Vevey: Catholiques et protestants rappellent son message

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Exposition Nicolas de Flüe à l’église Ste-Claire à Vevey: Catholiques et protestants rappellent son message

25 octobre 2002
Nicolas de Fluë est au centre d’une exposition itinérante inaugurée hier à l’église Ste-Claire à Vevey et portée par les catholiques, les réformés et les évangéliques de la Riviera
Elle permet de redécouvrir le message de l’ermite qui joua un rôle décisif en 1481, en désamorçant la guerre civile qui a failli déchirer les cantons suisses. Le message de Nicolas de Flüe, qui est au coeur de l’exposition accueillie à Vevey jusqu’au 8 décembre prochain, tient tout entier dans la lettre qu'il a écrite, ou plutôt dictée - il ne savait ni lire ni écrire - pour remercier les autorités bernoises de lui avoir fait parvenir de l’argent pour sa chapelle. « A cause de l’amour, je vous écris davantage », enchaîne-t-il après les remerciements, avant de délivrer un message fort. En peu de mots, l’ermite rappelle que «la paix est toujours en Dieu, car Dieu est la paix et la paix ne peut pas être détruite ; c’est le manque de paix qui doit être détruit. »

Depuis son ermitage où on vient le trouver de partout, Nicolas de Flüe accompagne durant des mois les négociations entre les Confédérés, les aide à trouver des règles de conduite qui respectent les plus faibles et les plus petits et qui vont déterminer l’identité de la Suisse actuelle. En 1481, le traité de Stans met fin aux conflits et ouvre la voie à une communauté de partenaires égaux en droits, à l’intérieur de laquelle les inégalités doivent être contrôlées.

§Message d'actualitéLa réflexion de l’ermite a gardé toute son actualité, à l’heure où il faut trouver des formes de vie communautaire qui permettent l’unité dans la diversité. L’exposition, un brin austère, a été élaborée et portée à bout de bras par Bernhard Rothen, pasteur à la cathédrale de Bâle. Elle propose des panneaux explicatifs et elle est dynamisée par des animations audiovisuelles qui conduisent le visiteur à travers toute une réflexion autour de la fameuse lettre de Nicolas de Flüe. Elle n’esquive pas le fait que l’homme, alors âgé de 50 ans, a quitté sa femme Dorothée et ses dix enfants pour se retirer dans une vie de prière.

Autour de l’exposition, catholiques, réformés et évangéliques réunis sous le sigle « Chrétiens en fête », proposent un calendrier de manifestations variées : Au récit de l’histoire de Nicolas de Flüe par la conteuse Alix Noble succédera le témoignage d’un ermite d’aujourd’hui, Nicolas Buttet, une table ronde avec des responsables politiques de la région, des célébrations œcuméniques avec animation théâtrale,et la conférence de Philippe Baud, auteur de deux ouvrages consacrés à Nicolas de Flüe.