Vers une pastorale des touristes

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Vers une pastorale des touristes

12 juillet 2002
A Genève, Rome protestante, on attend toujours le fameux musée de la Réformation appelé à remplacer les quelques maigres vitrines actuellement exposées dans une arrière salle de la bibliothèque universitaire genevoise
En coulisse, on nous assure que le projet avance. Un nouvel espace devrait s’installer à proximité de la cathédrale. Les touristes pourraient y découvrir plus facilement l’intérêt et les enjeux d’une Réforme religieuse qui a si fortement marqué nos contrées et qui a largement contribué à leur rayonnement international.

Au Temple du Bas à Neuchâtel, le Conseil de paroisse mène aussi une réflexion pour créer une église ouverte avec cet édifice logé au cœur de la zone commerciale. Pour la Collégiale neuchâteloise comme pour Saint-Pierre à Genève, un nouveau mobilier va être installé pour le stand d’information et on réfléchit à une offre d’accueil spirituel.

Cette nouvelle forme de témoignage exige un investissement considérable en temps et en argent. «C’est une question de priorité. Nous avons déjà toutes les activités paroissiales à assumer», prévient le pasteur Vincent Schmid. «Pour recevoir correctement les touristes, on peut aussi impliquer les paroissiens», nuance son collègue neuchâtelois Christophe Kocher. «Il se pourrait même que nous puissions intégrer des personnes distancées de la paroisse qui auraient du plaisir à présenter l’histoire de leur ville.» Pour ces précurseurs d’une nouvelle forme d’implication pastorale, les touristes, lointains successeurs des pèlerins de Compostelle, doivent pouvoir être reçus dignement. «On devrait beaucoup plus se bouger. Ces lieux magnifiques constituent une opportunité d’entrer en contact», conclut le pasteur neuchâtelois.