UNIL : Décès subit de Klauspeter Blaser

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UNIL : Décès subit de Klauspeter Blaser

10 juillet 2002
Enseignant depuis 30 ans à l’Université de Lausanne, ce professeur de théologie systématique et pratique était un spécialiste de la mission
Klauspeter Blaser, professeur à la faculté de théologie de Lausanne, est décédé dimanche à la suite d’un malaise lors d’une marche en montagne avec des étudiants. Agé de 63 ans, Klauspeter Blaser était l’un des piliers de la faculté vaudoise, où il enseignait depuis 1972, après avoir donné des cours dans plusieurs académies africaines. « Nous perdons un collègue, un ami apprécié pour la qualité de ses recherches et de son enseignement, pour sa disponibilité et le souci de créer dans notre faculté un climat de convivialité et de collaboration », se désole le doyen Thomas Römer.

Professeur extraordinaire, puis professeur ordinaire de théologie systématique de 1977 à 1992, doyen de 1980 à 1982, Klauspeter Blaser a également enseigné la missiologie à l’Université de Bâle. En 1998, il a accepté de redéfinir sa chair en théologie pratique afin de contribuer aux efforts financiers d’un département soumis aux restrictions budgétaires. « Il voulait réunir et non pas diviser, lier la réflexion à l’action, accepter les convictions des autres sans trahir la sienne », souligne encore Thomas Römer.

§Président de la Conférence des facultés de théologieApprécié des étudiants pour son souci pédagogique de faire comprendre les sujets les plus complexes, il s’est beaucoup intéressé aux nouvelles technologies de la communication, éditant notamment cette année un CD-Rom d’introduction à la théologie. Mais la mission constituait sans doute sa principale préoccupation, notamment depuis de longs séjours en Afrique du Sud. Soutenue en 1972, sa thèse d’habilitation s’intitulait d’ailleurs « si Dieu était noir ». Il fut aussi profondément marqué par la théologie de la libération, s’intéressant à travers de nombreuses publications aux théologies non européennes, d’Amérique et d’Afrique. Fondateur de la revue « Le fait missionnaire », il a été dans le cadre de l’association francophone oecuménique le directeur des « Repères pour la mission chrétienne ». Depuis l’an 2000, il était le président de la Conférence des facultés de théologie de Suisse.