Deux ans plus tard, selon le calendrier établi, les autorités helvétiques ont envoyé un rapport au comité des droits de l’enfants, constitué de dix experts internationaux basés à Genève. C’est ensuite au tour des ONG de rédiger un contre-rapport, avant que chacun ne présente sa version des faits. « La Suisse a pris les choses très au sérieux », assure Jean Zermatten, fondateur de l’Institut des droits de l’enfant.

La séance avec les ONG a eu lieu au mois de février, celle réservée aux autorités est prévue fin mai. « Les critiques émises par les associations concernent notamment la situation des enfants du voyage, ainsi que les conséquences du fédéralisme, qui induit des différences notables entre les cantons. De manière générale, certains se sont étonnés que la Suisse ne soit pas un pays plus social, étant donné son niveau de vie », note Paola Riva. Les conclusions du comité international prendront la forme de recommandations dont la Confédération devrait tenir compte avant une nouvelle réévaluation dans cinq ans.