Notes de lecture

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Notes de lecture

3 mai 2002
En préambule à leurs entretiens, l’écrivain rappelle au théologien que la Bible n’appartient ni à l’Eglise, ni aux croyants
Il précise : " Toute ma vie, j’ai eu avec Dieu des relations de complicité e de curiosité. Ecrire sur Dieu n’est pas l’aimer. "

Est-ce d’être né calviniste qui a poussé Chessex à une incessante introspection ? " Je suis né calviniste, Dieu ne le sait que trop ", écrit-il dans Carabas. Dans toute l’œuvre de Chessex, le sentiment de la faute, et plus encore du péché, compris comme ce qui a altéré, voire effacé l’image de Dieu dans l’homme, est terriblement présent. Mais de cet héritage culturel, il ne faut pas retenir uniquement le poids de la faute et les aspects péjoratifs, relève Serge Molla, mais aussi et surtout l’esprit d’indépendance propre à Calvin, dont Chessex est le digne dépositaire.

Incontestablement travaillé par Dieu, Jacques Chessex voudrait être Lazare, pour qu’en lui la mort n’ait pas le dernier mot et qu’il puisse sortir de " ses puits du dedans, quitter en moi la part obscure ". Entre ombres et lumières, Chessex aspire à la confiance qui habitait le Père Emonet, dont l’enseignement et la foi ont impressionné l’élève Jacques au Collège St-Michel à Fribourg et laisse, comme il l’écrit, l’Autre travailler en lui.

§Serge Molla, Jacques Chessex et la Bible, parcours à l’orée de des Ecritures,209 pages, éd. Labor et Fides.