ISO 9000

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ISO 9000

19 septembre 2000
Malgré des conditions de travail inhumaines, deux des sept entreprises visitées en Chine par le Hong Kong Christian Industrial Committee (HKCIC) s'efforcent d'obtenir le très réputé label ISO 9000, synonyme au plan international de sérieux et d'efficacité, et représentant un atout considérable pour fidéliser la clientèle
Ce sésame du marché mondial est à leur portée puisqu'il comporte uniquement des normes techniques destinées à optimiser la qualité des jos_content. Il est donc accessible aux usines peu regardantes sur les conditions de travail. "ISO ne comporte pas d'exigence sociale particulière, explique Richard Frost, porte parole d'ISO. En la matière, les entreprises doivent se plier aux lois en vigueur dans le pays où elles se trouvent. Si elles ne le font pas, c'est à la justice locale d'intervenir". Interpellé une première fois en 1996 par l'œuvre d'entraide protestante Pain Pour le Prochain, ISO n'a pas fait preuve de beaucoup d'empressement pour combler ses lacunes sociales: "Les choses évoluaient si lentement que nous avons fini par abandonner, commente Michel Egger, de Pain pour le prochain. Aujourd'hui, avec la vague montante du commerce équitable, les choses semblent changer, et ISO annonce pour décembre 2000 une révision des normes de façon à intégrer "la responsabilité du management vis-à-vis des ressources humaines". La nouvelle norme ISO 2004 devrait prendre en compte non seulement la satisfaction du client, mais aussi des salariés et de la société en général. "C'est un pas dans la bonne direction, relève Michel Egger, mais il n'y aura de réels progrès que quand les Etats et les syndicats auront leur mot à dire dans l'élaboration des critères sociaux et pourront en vérifier l'application sur le terrain".